La plupart des aliments naturels sont très riches en fer, bien que la biodisponibilité ne soit pas toujours optimale. Par conséquent, la carence en fer ne survient généralement qu’après une infestation parasitaire massive ou dans le cadre d’une cryptopyrrolurie (KPU) avec perturbation du métabolisme de l’hème. Il est important pour la formation de colorants pour le sang rouge et de colorants pour le muscle, l’hémoglobine et la myoglobine. Les deux jouent un rôle majeur dans le transport d’oxygène et le transfert d’oxygène. L’hémoglobine contient environ 67% de fer présent chez le cheval, ce qui en fait le plus grand réservoir. Les organes les plus riches en fer sont donc le foie et la rate. Ils servent au corps de réservoir de sang et sont responsables de la dégradation de l’hémoglobine: la rate filtre les érythrocytes défectueux, le foie décompose l’hémoglobine. Le foie stocke le fer pour la construction de la nouvelle hémoglobine. Comme il a peu de moyens d’éliminer efficacement un excès de fer, celui-ci peut engendrer des lésions hépatiques. Cependant, la toxicité du fer dépend de nombreux facteurs, notamment la vitamine E et le sélénium.
Si le fer manque, le nombre de globules rouges diminue, cela a pour conséquence une anémie, de mauvaises performances, une susceptibilité aux infections et des difficultés respiratoires. Néanmoins, toutes les anémies ne sont pas dues à une carence en fer. La carence en fer se produit souvent chez les chevaux fortement parasités ainsi que chez les poulains nés prématurément. En effet, environ 50% du fer total n’est absorbé qu’au cours du dernier mois de la gestation. Les poulinières peuvent développer une carence en fer particulièrement à cette époque. Une alimentation adéquate en fer, voire complémentaire, est nécessaire surtout chez les chevaux de course, ainsi que chez les poulains allaitants et les poulains au cours du sevrage car ils ont un besoin accru de fer et que le contenu du fer dans l’alimentation est souvent insuffisant. On estime qu’environ 40 mg de Fe/kg de matière sèche d’aliments suffisent à combler le besoin en fer d’un cheval. En général cette valeur est facilement obtenue avec du bon foin – qui contient de 400 à 500 mg Fe/kg – et de l’herbe de pâturage. Une teneur trop élevée en fer dans la ration alimentaire peut affecter l’absorption du phosphore, du cuivre, du manganèse et du zinc.
Rappel :
Trop de fer nuit souvent plus qu’il n’aide. Une surcharge en fer peut entraîner une insuffisance hépatique, un jaunissement des muqueuses et des globes oculaires et la destruction des plaquettes. Dans la prise de sang, les valeurs de gamma-GT et PAL sont augmentées.
APPORT & BESOIN EN MINÉRAUX & OLIGO-ÉLÉMENTS du cheval
édition happyquus 1/2019
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